Car la Comic n’est pas drôle

Par Harrisson & Louis Garrigdo

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Issue N.27
Oct. 2025
Authors: Louis Garrido & Harrisson
Typeface: Not Comic
Designed at the occasion of a workshop at Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, with Emma Arnaud, Florence Buron, Eva Foucart and Ketsia Gime.
Printed in the margins of:
Graphius, Ghent [BE]
± 400 copies

Abstract

Détestée ou adorée, la Comic Sans MS a été détrônée par la Not Comic. Redressée par Harrisson et Louis Garrido et appropriée par un groupe d'étudiantes de la section Comviz de l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, la Not Comic est présentée à travers la composition humoristique de blagues Carambar.

Harrisson :

C’était pourtant une expérience marrante que de tenter d’enlever la couche de tout ce qui était reproché à la Comic Sans MS et de redresser tout ce qui n’était pas droit, maladroit, hésitant et de travers dans son dessin. Était-ce possible d’en faire une version sérieuse? Derrière la boutade et les centaines de clics effectués avec la touche Shift enfoncée, le résultat m’a tout de même mis mal à l’aise. C’était donc ça, la véritable identité de ce caractère omniprésent, de ce vieux clown trop connu ? Son niais sourire et son épais maquillage enlevé, c’était soudain l’étrange impression d’avoir démasqué une imposture qui durait depuis les débuts du PC. Un peu comme si le spectre de Zavatta tyrannisant ses enfants se révélait derrière les touches de mon clavier.

Contrairement aux idées reçues, il y a peu d’affiches de cirque composées en Comic Sans MS.

Si c’était très drôle de ne plus être pas drôle, ce n’était pas très beau à voir.

Du pain ? Donnez-leur de la Comic

Bureau de Lena M. (4 ans) en 2013.

L’histoire datait! Il y a plus d’une douzaine d’années, j’avais été fort étonné de constater l’utilisation de la Comic Sans MS dans les classes maternelles belges francophones. La rumeur voulait qu’une circulaire du Ministère de l’Éducation en préconise son utilisation. Elle sert encore aujourd’hui aux enseignant·es à faire reconnaître les formes caractéristiques des différentes lettres de l’alphabet. Que les premiers rapports à l’apprentissage des lettres des petit·es belges passent par une police standard d’un système d’exploitation propriétaire américain, cela en dit long à la fois sur les budgets alloués à l’éducation publique et sur la débrouille des enseignant·es pour se créer du matériel didactique.

Ma fille apprenant à lire à l’époque, l’idée de la nécessité de développer un lettrage adapté à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture dans les écoles primaires belges m’a sauté aux yeux. La voyant s’exercer sur de vieux albums de Tintins, une première tentative dirigée vers un redessin des lettrages de ce très discutable héritage culturel belge me semblait être une excellente voie.

Tintin en italique inversée.

Propulser les lettres de Hergé dans le domaine public comme matériel didactique pour les petit·es écolier·es belges aurait été un élégant scandale local pour révéler la cupidité et le cynisme légendaire de la société de gestion de droits Moulinsart Production. Cette tentative ne donnera que quelques maigres résultats : la PANPAN BOLD, que l’on peut trouver dans les archives d’OSP (Open Source Publishing), et un tombereau d’anecdotes navrantes et mesquines sur la société Moulinsart (aujourd’hui Tintinimaginatio).

Panpan Bold.

Car une autre piste était possible, tout aussi spectaculaire : celle de faire une version ouverte de la Comic Sans MS pour une utilisation extraite des contraintes de licences Microsoft. Une version « clone » ne me suffisait pas, il fallait une saveur supplémentaire pour faire sens. Redessiner la Comic Sans MS en la redressant, c’était arrêter de rire.

J’ai donc réalisé une première ébauche sur Inkscape et le résultat fut plus que convainquant. C’était même vraiment super. Au même moment, Olivier Bertrand me demandait de faire un stage d’étude et je lui ai proposé de collaborer sur cette patate chaude. Il en a résulté une version pas tout à fait sèche, un peu molle, qui pouvait encore éveiller un compromis comique. Mais il en a aussi résulté une incroyable proposition avec sérifs (la Not Comic Sheriff) qu’il faudra absolument faire advenir dans le futur.

Tout le monde la réclame.

Le projet est retombé dans les limbes de nos disques durs une fois le stage terminé. Ma fille sachant lire, et ayant d’autres chats à fouetter, j’ai dû faire bouillir la marmite avec des ingrédients financièrement plus consistants pour assurer la subsistance à ma progéniture alphabétisée. Le graphisme n’est pas très lucratif quand on s’adonne à ces expériences trop longtemps.

Néanmoins, au-delà du plaisir de traiter des idoles avec des marteaux, cette aventure a soulevé de multiples réflexions qui motivent un questionnement un peu plus profond sur cette entité qu’est la Comic Sans MS, et le sens que peut revêtir son antinomique Not Comic.

Espèce de Connare

Dessinée en 1995 par Vincent Connare, pour exprimer le ton sympathique de Microsoft Bob (petit personnage éphémère qui était censé accompagner les utilisateur·ices dans l’interface Windows 95) la Comic Sans MS est conçue (certain·es disent en 48 h) pour pallier l’urgence de remplacer la Times New Roman.

Nous parlerons de cette histoire de Smiley dans un autre article.

Il serait intéressant d’en faire un historique complet, mais ça risque d’être long et chiant. Synonyme pour beaucoup du mauvais goût et de l’ignorance des masses face à la « bonne » typographie, la Comic Sans MS était la somme de ce qui pouvait se faire de pire en dessin de caractère et par conséquent, en mise en page. Elle a depuis longtemps dépassé le stade de simple police de caractère pour devenir un artefact culturel d’une ampleur considérable[1].

Jesus loves Comic Sans. Album commémoratif du pontificat de Benoît XVI, 2013.

Un choix digeste, à la fois économique et sympathique.

Si l'expérience de la rendre sérieuse aurait pu paraître une provocation lorsque j’ai commencé les premiers dessins de redressement, il s’avère que cette police est depuis revenue en grâce avec son utilisation fréquente dans les sphères du graphisme actuel. Et d’y observer avec amusement le cycle permanent de « ce-qui-n’est-pas-cool-aujourd’hui-le-sera-demain », et inversement. Néanmoins, il semble que la question esthétique occulte la vraie raison de douter de la bonne foi de la Comic Sans MS.

Car si on peut toujours considérer un caractère comme bon ou mauvais, beau ou moche, ringard ou à la mode, il est plus difficile de l’envisager politiquement. Il est peut-être alors important de rappeler que la Comic Sans MS (et le système dont elle est issue : MicroSoft) n’a rien de désintéressée – bien au contraire. C’est même le cheval de Troie d’un soft power immiscé dans toutes les jointures du monde digital depuis la deuxième moitié des années nonantes. Si la Comic Sans MS a un statut d’icône culturelle, il ne faut pas oublier le contexte de sa production et de ce qu’elle véhicule : contribuer à ce que Microsoft s’impose dans le paysage informatique mondial de manière hégémonique.

Pour rappel, l’utilisation de la Comic Sans MS est soumise aux règles restrictives du Copyright et de la propriété intellectuelle. Il est interdit de la copier et surtout de la modifier – et ainsi d’attendre le bon vouloir du dessinateur pour pouvoir disposer de caractères comme l’euro, un diacritique ou une ligature inclusive.

Cancelling Comic Sans MS

On ne peut nier dans la typographie une violence de classe entre le populaire et le cultivé, l’ignorant et l’élite. Si læ graphiste est souvent aujourd’hui un·e prolétaire de la communication, (rappelons que grâce à la législation sur les logiciels propriétaires, comme Adobe, læ graphiste ne possède plus ses outils), iel revendique néanmoins son privilège de gardien·ne du goût et des valeurs visuelles dont les débats sur l’horreur esthétique de la Comic Sans MS sont révélateurs. Pour mettre de l’eau au moulin – et de l’huile sur le feu – il ne faudrait pas bannir la Comic Sans MS pour des raisons esthétiques, mais plutôt pour des raisons politiques.

Un bel exemple d’indélicatesse cynophile.

Car récemment, avec la crise du Covid et l’urgence de trouver des solutions de travail délocalisées et de cours en distanciel, les écoles publiques, du primaire au supérieur, ont été prises d’assaut par les « solutions » propriétaires Microsoft. Teams, OneDrive, Office365… ont inondé les écoles et leurs administrations.

The Revolution won't be set in Garamond.

L’ensemble des communications et travaux de centaines de milliers d’étudiant·es, d’enseignant·es, de chercheur·ses sont désormais stockés sur des serveurs dont personne ne peut contrôler ni vérifier l’utilisation. En l’espace des 2 ans de contraintes sanitaires, l’ensemble des établissements de l’éducation nationale belge (à de très rares exceptions près), a été pris dans la nasse captive de Microsoft. On peut y voir assez clairement un accaparement de richesses et de pratiques matinée d’une assez rude forme d’obscurantisme.

Nan j’rigole

L’humour de la Comic Sans MS, c’est celui des cours de récré quand on entend une agression ponctuée par un « nan j’rigole » : c’est l’idée de faire passer une violence pour une blague et profiter par-là d’immiscer l’exercice de son pouvoir. Et c’est paradoxalement et finalement là que l’idée de la Not Comic réside : brûler sa peau « drôle » et révéler sa rigidité programmée. Démasquer le petit Terminator implacable caché sous la peau du faux enfant innocent.

Free your font and your ass will follow

Cela faisait de nombreuses années que l’idée d’une Comic Sans MS en licence ouverte était un sujet de plaisanterie récurrent dans le monde du graphisme et du logiciel libre en particulier.

La Not Comic est une réponse. Une Comic pas drôle, droite comme un I, aimable comme une porte de garage, mais ouverte à toutes vos utilisations, modifications, redistributions, passions et hybridations. Une fonte Not Comic permettant d’avoir l’option de rendre sérieux ce qui faisait rire à une époque où ce qui était drôle ne l’était pas. Une Not Comic comme une alternative libre à la Comic Sans MS, ouverte à l’inclusivité et aux changements de styles et de genres. Et nous pourrons alors relire les déclarations du boson de Higgs en 2012 avec tout le sérieux que requiert la découverte de particules infinitésimales mais essentielles.

« Lorsque j'ai préparé ma présentation sur le boson de Higgs, j'ai d'abord pensé à Georgia, mais lorsque j'ai vu les caractères arrondis très rapprochés et légèrement mous dans mon menu déroulant, j'ai su au fond de moi que Comic Sans était la bonne solution. » Fabiola Gianotti, 01.04.2014

Les versions bêta de la Not Comic développées en 2015 par Olivier Bertrand ont circulé sous la forme de blagues confidentielles dans le cercle libriste bruxellois, des écoles et des workshops.

C’est Louis Garrido qui a déterré le projet quelques années plus tard. Ayant entendu parler de l’arlésienne Not Comic et étant engagé dans les valeurs du libre, il s’est proposé d’en faire une autre version, remettant ainsi la pression à la cocotte.

Le militantisme qui n’échappe pas au style.

C’est aussi Louis qui la proposera à la collective Bye Bye Binary, dont résultera la version 2023 augmentée de glyphes inclusifs par Enora Donniou avec Roxanne Maillet.  

Et heureux que le paradoxe d’enlever du comique à une fonte puisse contribuer au sérieux de  la démarche de ce mouvement.

« Qu’est-ce qu’il se passe avec ces diapos de m**** ? »

— Vincent Connare on X (ex Twitter)

« Copiez et reproduisez. »

— Seven of Nine. Star Trek: Voyager, entre 1995 et 2021.

Louis:

Des échafaudages indéboulonnables

En 2018, sur les bancs de l’erg (École de recherche graphique, Bruxelles), j’observe pour la première fois un caractère singulier qui me tape directement dans l’œil. Une impression de le connaître, mais rien sur le bout de la langue.

Il structure une page de promo pour l’erg composée par Harrisson, mon enseignant en Communication visuelle. Je lui pose naturellement la question :
L — C’est quoi ce caractère ?
H  — Ah, ça ? C’est le Not Comic, je suis en train de travailler dessus.
L — Excellent, c’est généré ?  
H — Non non, c’est encore du « vector.ai », mais j’y compte bien !

Dans les semaines qui suivent, j’entends de temps à autre parler du caractère. Sa genèse, l’idée à développer, les références, ses motivations. Les premiers essais sont concluants, de multiples versions sont envisagées, certaines assez farfelues. L’odeur de quelque chose de grand s’agglutine autour du projet Not Comic.

Mais où en est l’avancement des travaux ? Il manque du temps pour s’y consacrer. Les échafaudages d’idées commencent à peser lourd. Ils font stagner ce caractère à l’état adolescent. Le projet du style « palais de justice »[2]. pointe déjà le bout de son nez. Il est temps de lui enlever son appareil dentaire et de lui faire articuler ses premiers mots.

Quelques semaines passent et un deal commence tout doucement à se profiler. La proposition d’Harrisson est simple :
H — Une imprimante laser A4 Samsung contre le caractère généré.  
L — Tope-là.  

Je récupère un pack avec des images de référence, les dessins d’Olivier et les dessins d’Harri. Allons-y.

Tiens-toi droit·e

On reconnaît Comic Sans MS sans sourciller grâce à ses courbes moles et singulières. Les tracés exagérés de Vincent Connare sont tristes et drôles à la fois. Leur spontanéité m’évoque cette note que l’on rédige et qu’on laisse sur le coin de table pour un être cher ; celle-là même qui vient remettre en question la mention « graphiste, typographe » encodée dans la case dédiée de mes contrats SMart[3] tant la maladresse de ma graphie est frappante.

Le travail de Vincent Connare est à l’image de cette note, cet intime révélé au grand jour et au grand public. C’est de la typoréalité, comme la téléréalité, ça en a le même goût et le même absurde. C’est donner le nu et le cru dans une forme complètement dévergondée. Le boulot fut d’habiller ces candidat·es avec un peu plus de tenue.

Pour ce faire, rien de mieux que Spiro (pas le petit dragon mauve, mais l’outil intégré à Inkscape pour définir des chemins curvilignes par une séquence de points). Pour faire court : il y a Bézier ou Spiro. Les courbes de Bezier[4] ont été développées pour dessiner des carrosseries de voiture. Les courbes sont molles et se tordent comme du métal chauffé. À force d’expérience, on apprend à placer correctement ses points d’ancrage et à manipuler les poignées[5] comme un·e orfèvre. C’est la condition pour que les courbes se tendent et redeviennent expressives. Spiro c’est d’emblée plus dynamique et aussi plus fainéant, il suffit de placer un point pour que la courbe s’emballe, avec une envie folle de finir en cercle parfait. Elle se déploie énergiquement à l’écran. Il faut un peu l’apprivoiser entre deux points mais ça va, c’est faisable. C’est un peu comme dresser un cheval comparé à construire une Ferrari.

Je place Comic Sans MS arrière-plan et redessine tout.

Chantier en cours. En rouge Comic, en noir Not Comic.

Les dents du bonheur

Comic Sans MS c’est aussi LA typographie dont l’interlettrage fait aussi identité. Ce qui le différencie de quasi tous les autres caractères, c’est sa fréquente utilisation par des amateur·ices. On ne va pas faire un cours sur « comment régler l’approche en fonction du corps de caractère » mais ce que j’aimerai souligner ici, c’est que cette valeur d’approche reste indéfectiblement sur 0 dans la plupart des utilisations de Comic Sans MS que j’ai pu observer. À en conclure que dans un grand corps (pour une kermesse d’école, pour des œufs bio au marché ou pour la signalétique d’un hôpital) il y a beaucoup de places entre les lettres : des dents de lait bien écartées qui font son charme.

Quoi qu’il en soit, je devais garder intact la chasse des glyphes et leurs approches pour ne pas détruire toute la singularité du caractère (un multiplexage, autrement dit).

J’ai donc copié depuis Inskape les caractères de la Not Comic et les ai collées dans Fontlab en remplaçant méticuleusement ses précédents occupants.

Une place en crèche

Cette version intermédiaire fut publiée dans le magazine Médor (n21). Médor promet un journalisme d’investigation indépendant et percutant, mais c’est aussi le média des outils libres et de l’expérimentation. Le seul magazine imprimé à grande échelle dans lequel un caractère incomplet truffé de problèmes d’approches trouve sa place.

Pour ce numéro – piloté visuellement par Ludi Loiseau et Antoine Gelgon –, nous préparions la mise en page d’un article d'Alix Dehin sur les « pouponnières », les bébés mal gérés, délaissés et en pleurs. Premier rendez-vous parfait pour Not Comic.

Médor magazine, no 21, hiver 2020–2021, p. 10–11.

Avec gravité

Étant connecté à Bye Bye Binary depuis le premier workshop à RoSa vzw en 2017, il me semblait évident d’ajouter une panoplie inclusive à cette Not Comic, pour l’affranchir définitivement de son doppelgänger Comic Sans MS.

S’il était important pour moi d’inscrire l’inclusivité dans les nervures de ce caractère, il me fallait en trouver le moyen. De simples monogrammes ou des ligatures n’étaient, à mon sens, pas assez singulières.

L’idée fut alors de remettre une petite louche de comique. Et si ces lettres, à priori devenues froides, n'étaient finalement pas restées habitées par la joie ? Ne pourraient-elles pas véhiculer le message de la non-binarité en jouant avec leurs corps ? Il s'agissait alors de personnifier les lettres à nouveaux et de les coiffer de rôles et de positions farfelues. La ligne de base comme plancher, les fûts comme pattes et les contreformes comme membres. Paréidolie partout, on se marre.

Du masking tape sur les charnières

2022. Malgré cet élan, je posais finalement Not Comic sur un coin de cheminée, pas vraiment comme un trophée, mais plutôt comme un cadeau de fête des Mères confectionné à l’école primaire. C’est mignon, ça aurait pu rendre un truc pas mal, mais ça fini par prendre la poussière chez Mamie.

Des versions plus ou moins avancées de la fonte ont circulé au fil du temps, avec ou sans caractères inclusifs (je n'en ai dessiné qu'une dizaine).

Ça me revient d’un coup, je crois que je tiens ça de mon père. Un jour, déterminé à repeindre ses volets, mon père (qui ne voit pas les couleurs) retira lesdits volets de leurs gonds et passa une couche de peinture vert pistache dessus. Conseil d’utilisation : 2 couches. Temps de sèche : 6 h. Heure actuelle : 16 h. Nuit qui approche : on remonte les volets. Vous vous en doutez, ils n’ont jamais bu leur deuxième couche. Pourtant, ce vert, choisi par un achromate, n’était pas si laid. En couche doublée, il aurait réveillé la rue. Mais les planches de bois mi-coloré ont gardé du masking tape sur leurs charnières pendant encore 10 ans, jusqu’à leur fin.

On sonne à la porte

Un petit coup de plumeau et j’envoie le paquet à Enora Donniou – alors en stage avec Roxane Maillet – qui complète le kit inclusif. Not Comic est sortie de la couveuse. Une couveuse qui l’avait gardée au chaud de longues années. Un développement long, mais une vie assurée.

Bisous tout le monde,
Louis & Harri

Notes

  1. Aujourd’hui, n’importe quelle recherche à propos de la Comic Sans MS remplace automatiquement l’Arial de la liste des résultats par la Comic Sans MS elle-même… Essayez!

  2. Inauguré en 1883, le palais de justice de Bruxelles est un Imposant bâtiment réalisé par Joseph Poelaert. Lancé en 1984, la campagne de restauration de l’édifice n’est toujours pas achevée à l’heure actuelle suite à de multiples retards et mauvaises décisions. Sa superficie est plus grande que celle de la basilique Saint-Pierre de Rome.

  3. Société belge fondée en 1998 dont l’objectif est de décharger les artistes, créateur·ices et technicien·nes de la gestion administrative de leurs activités professionnelles. SMart octroie le statut de salarié·e pendant la période où iels travaillent.

  4. L’outil intégré à la suite Adobe et aux principaux logiciels de dessin de caractères.

  5. Chaque point dispose de deux poignées hors du chemin grâce auxquelles on ajuste l’angle et la tension de la courbe.

Font infos

Not Comic (SIL Open Font License)
Available on notcomic.harrisson.be and soon on the Bye Bye Binary typothèque.

About Harrisson

Harrisson/Joël Vermot
Born in France in 1972. Live in Brussels since 1993. Works as a graphic designer since 1998. Teaches graphic design and typography (ERG, Brussels, Art2, Mons) since 2003. Studied History and Archeology in Strasburg (1993). Studied graphic design in Brussels (1997) and was a researcher at Jan Van Eyck Akademie in Maastricht (2006). Worked with Open Source Publishing (2006–2011). Worked mostly for cultural associations and institutions. Is currently focusing on teaching methods.

Links:
harrisson.beInstagram

About Louis Garrido

Louis Garrido (1991, Montpellier) lives and works in Brussels since 2014. Visual artist, graphic designer, typographer and illustrator, he questions design through the uses of a large range of tools from adobe suite to free/libre open source softwares. He is a satellite member of OSP. With an original Roland plotter, loulou translates vectorized drawings onto paper. As a glaneur and flea market devotee, he’s often inspired by notions of accumulation and the singularity of the items he encounters. His work ranges from a medieval aesthetic to contemporary drawing techniques, sometimes shifting from concise results to abstract ones.

Links:
loulou.graphicsInstagram

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